L'Europe des 27

03/02/2020

1 min

Ça y est ! Le Royaume-Uni a officiellement quitté l’Union Européenne vendredi dernier. Il aura donc fallu attendre plus de trois ans et demi, depuis le 23 juin 2016, pour finalement acter le divorce, même si dans l’immédiat (presque) rien ne change. Une période de transition de 11 mois s’ouvre, jusqu’à fin 2020, pour permettre à Londres et Bruxelles de négocier leur future relation et pendant laquelle les échanges vont continuer comme avant. Cependant, les négociations entre les deux camps s’annoncent compliquées avec des points de divergence profonds notamment au niveau commercial. Boris Johnson, comme à son habitude, a choisi de jouer l’offensive et a déjà mis la pression sur Bruxelles. Le Premier ministre britannique, qui s’exprimera ce lundi, devrait confirmer son intention inflexible de s’affranchir de certaines règles de l’Union dans des domaines clés (concurrence, subventions, normes, …) et milite pour un accord de libre-échange du type de celui conclu entre l’Union Européenne et le Canada. En somme, garder la fluidité des échanges tout en s’affranchissant des normes de l’UE…Naturellement, Bruxelles n’est pas du tout de cet avis et conditionne l’accès à son marché au respect des normes communautaires. Devant ces incertitudes, la BoE n’a pas baissé ses taux comme certains pouvaient l’attendre pour la dernière réunion de l’actuel gouverneur Mark Carney. Elle a en revanche abaissé ses prévisions de croissance à 1.1% en moyenne sur les trois prochaines années quand le gouvernement britannique vise 2.8%.

Sur le front des marchés financiers, l’épidémie de coronavirus continue de monopoliser l’attention alors que le nombre de personnes infectées continue de croître et que l’OMS a changé le statut de l’épidémie, considérée maintenant comme urgence de santé publique de portée internationale. Après plusieurs jours de fermeture pour cause de Nouvel An, les bourses chinoises ont ainsi clôturé fortement en baisse ce matin de près de 8%. La période d’incubation assez longue (jusqu’à 14 jours) complique les prévisions même si les mesures draconiennes prises par Pékin et de nombreux pays pourraient avoir ralenti la propagation du virus. L’impact sur la croissance économique est en tout cas certain mais encore difficile à évaluer. La banque centrale chinoise a par ailleurs injecté de nouvelles liquidités pour soutenir l’économie.

Enfin, même si cela semble encore bien loin dans la vision court-termiste des marchés, le lancement des primaires démocrates ce soir dans l’Iowa donne le coup d’envoi de la présidentielle américaine, le candidat démocrate devant être connu courant juillet. Dans le même temps, l’acquittement de Donald Trump dans le cadre de son procès en destitution ne fait plus que peu de doute, les sénateurs républicains ayant refusé l’audition des témoins.

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